Le Centre des recherches en finances publiques et développement local (CREFDL) émet des inquiétudes quant au financement des élections générales prévues le 20 décembre.
Pour cette organisation, « le gouvernement risquerait de faire recours à des emprunts obscurs, comme lors des élections de 2011 et 2018. Une situation qui impacterait sur la crédibilité des scrutins ».
CREFDL constate des difficultés de trésorerie de l’Etat à financer certaines priorités du gouvernement, malgré le budget de 16 milliards de dollars.
« De janvier à mai 2023, les dépenses non payées par l’Etat sont de l’ordre de 2,3 milliards de dollars. On se souvient que la CENI attend environ 434,9 millions de dollars, selon les prévisions contenues dans la loi des finances 2023. A moins de six mois de la tenue des scrutins, moins de 10% de décaissement ont été effectué, et pourtant la CENI doit lancer plusieurs commandes publiques et payer les dépenses de l’éducation civique et électorale, non réglées
depuis les opérations d’enrôlement des électeurs», démontre cette organisation.
Elle invite ainsi le gouvernement à arrêter un collectif budgétaire, dans le but d’orienter les fonds nécessaires vers des dépenses prioritaires, dont celles des opérations électorales. A la Cour des comptes, d’initier un audit des fonds reçu par la CENI dans le cadre de la reddition des comptes 2022, dont le montant s’élève à plus de 500 millions de dollars.
Socrate Nsimba