Théodore Ngoy, candidat à la présidentielle du 20 décembre, a assisté dimanche à la publication des résultats provisoires depuis le centre Bosolo de la CENI à Kinshasa.
Bien qu’ayant répondu favorablement à l’invitation de la Centrale électorale, l’opposant dit ne pas être disposé à accepter les résultats que la CENI s’apprête à publier, particulièrement les voix qui lui ont été attribuées.
« Nous avons déjà dit que la CENI a organisé délibérément un simulacre d’élections. Évidemment, les résultats de ces élections sont aussi un simulacre. On a distribué des voix », a-t-il déploré dans une interview accordée à Infos.cd au centre Bosolo.
Il accuse la CENI d’avoir évité de lui donner les voix qu’il mérite pour ainsi l’empêcher d’avoir « les moyens constitutionnels de contester régulièrement les élections ».
Devant cette situation, ce candidat à la présidentielle voit déjà planer l’ombre d’une « crise post-électorale », alors qu’il appelle, avec 8 autres candidats, à la mobilisation de la population.
Pour endiguer cette crise, cet avocat de profession appelle désormais Félix Tshisekedi, à rassembler le peuple congolais « dans un sursaut patriotique »,.
Théodore Ngoy, juriste de son état, est du reste convaincu que les manifestations sont une voie de droit reconnue par la Constitution pour dénoncer une injustice, en plus des voies judiciaires, notamment la Cour constitutionnelle.
« Toutes les voies de droit sont républicaines, c’est la constitution qui les prévoit », insiste-t-il, non sans appeler à un « pacte républicain » entre le président Tshisekedi et toutes les parties prenantes afin de mettre fin à la guerre, aux conflits et permettre enfin la reconstruction du pays.
Yvette Ditshima