Dans son discours tenu devant les membres du Conseil des Droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies ce lundi à Genève, Félix Tshisekedi est revenu sur la persistance de l’insécurité dans l’Est du pays, alimentée essentiellement par le M23 soutenu par le Rwanda.
A dix mois des élections quasi-générales, le chef de l’État congolais s’inquiète.
« La persistance de la guerre à l’Est de notre pays risque d’hypothéquer le processus électoral dont les opérations d’enrôlement sont déjà en cours à cause du déplacement massif des personnes des zones des combats, de l’insécurité et de l’inaccessibilité à ces zones », a-t-il déclaré.
Pour lui, il est « absolument impérieux que la communauté internationale s’implique davantage activement aux côtés de la RDC pour la restauration de la paix et de l’autorité de l’État dans cette partie du territoire national ».
Toutefois, Félix-Antoine Tshisekedi reconnaît que les élections constituent une autre matière qui touche aux libertés fondamentales et aux droits fondamentaux des citoyens.
« Le gouvernement de la République et moi-même attachons le plus grand intérêt et portons une attention soutenue à leur tenue en toute transparence, en toute liberté et sans exclusion basée sur des considérations politiques, tribales ou ethniques » rassure-t-il.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) prévoit d’organiser les élections le 20 décembre prochain ( présidentielle, législatives et municipales). Les opérations des électeurs ont démarré il y a deux semaines dans les zones comprenant les provinces de l’espace grand Kivu et Ituri. Mais des pans importants des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi sont contrôlés actuellement par les rebelles du M23.
Yvette Ditshima