Des sources proches du Conseil d’administration des universités de la République démocratique du Congo ont confié à INFOS.CD l’existence d’une série d’arrêtés signés par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi, sans que les promus ne soient notifiés par le secrétaire général à l’ESU.
Cette mise au frais de ces ordonnances se justifierait par des « soupçons d’irrégularités dont l’autorité tutélaire se refuse, pour l’heure, de prendre le risque de porter la responsabilité ». Ce, indiquent les sources au faît du dossier, » suite à des violations répétées des textes en vigueur en matière de nomination et de promotion dans ce secteur perdant son sens de minutie ».
Il s’agirait notamment des arrêtés signés le 20 octobre dernier mais dont aucune des personnes nommées ou promues n’a été formellement notifiée. Une situation qui, à en croire ces sources bien introduites, font peser de sérieux doutes sur l’examen préalable des dossiers des concernés par le Conseil d’administration des universités comme le prévoient les textes régissant l’ESU en RDC.
En effet, c’est ce Conseil qui est compétent pour examiner les dossiers de nomination et promotion, et pour attester que les conditions requises sont bel et bien remplies. Ce, avant de les soumettre au ministre pour des dispositions utiles, explique-t-on.
Dans son Arrêté numéro 460 du 17 octobre dernier, le ministre Muhindo Nzangi a « rapporté, dans toutes ses dispositions » un autre arrêté remontant au 12 juillet 2022 pour cause d’ « erreurs matérielles ». Ce, après des protestations et dénonciations notamment de l’Association des Professeurs de l’université de Kinshasa.
Dans un challenge pour le moins raté de la mise en oeuvre précipitée du système LMD, dont le Ministre Muhindo a fait son cheval de bataille, l’existence des Arrêtés à problème fait davantage porter atteinte au prestige dont jouit le secteur de l’ESU au sein de la société congolaise.
La rédaction