L’équipe juridique israélienne a prononcé vendredi ses plaidoiries dans l’affaire de génocide portée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ).
L’objectif de la partie israélienne, lors de ce deuxième et dernier jour des plaidoiries, était de prouver, contrairement à ce qu’ont défendu les Sud-africains la veille, que le but des frappes de l’armée israélienne à Gaza (Palestine) n’est pas de « détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique palestinien plus large ».
Lors de l’audition, les représentants de l’équipe d’Israël ont expliqué aux quinze juges de la CIJ que la partie sud-africaine a présenté le contexte de la guerre de manière « partielle ». Ils ont insisté sur le fait que le « Hamas palestinien utilise des civils dans ce conflit comme des boucliers humains ».
Ceci explique, selon les Israéliens, « le nombre important des victimes civiles dans leur offensive ». Ils ont, pour preuve, montré des photos et ont fait écouter les audios, afin de décrire les atrocités commises par le Hamas.
L’Afrique du Sud, qui a subi le régime d’apartheid de 1948 à 1991, a une longue histoire de solidarité avec la Palestine, dont elle défend le droit à l’auto-détermination. Sa plainte est perçue par les Palestiniens comme revêtant une portée historique, car c’est pour la première fois qu’Israël se retrouve sur le banc des accusés.
Dans une vidéo, peu avant le procès, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a décrié le fait que l’Afrique du Sud défend « une organisation terroriste qui a commis le crime le plus terrible contre le peuple juif depuis l’holocauste ».
La décision de la Cour internationale de justice est attendue d’ici quelques semaines.
Djo Kabika