Une vingtaine de journalistes de Kinshasa ont été outillés mardi sur la problématique du traitement de l’information en zone des conflits, lors d’un atelier organisé par l’association des Médias en ligne de la RDC (MILRDC).
Les différents intervenants ont puisé dans la Constitution congolaises des dispositions contraignantes qui imposent aux professionnels des médias d’adopter une posture bien définie en temps de guerre ou dans des zones de conflits.
Selon Me Charles Mushizi, avocat et chercheur en matière de droit de la presse, le journaliste se doit de traiter les informations sécuritaires avec beaucoup de retenue pour éviter de s’attirer les foudres des sanctions pénales prévues par le législateur.
« Entretenir, sans autorisation du gouvernement, une correspondance du camp adverse en période de guerre est une infraction. Pendant l’état de siège, le journaliste doit attendre l’autorisation du gouvernement pour divulguer une information. Sinon, c’est une infraction», a-t-il fait savoir avec insistance.
De son côté, Me J’espère Imembe Koyoronwa, avocat au Barreau de Kinshasa-Matete, a axé son intervention sur le thème : « Le droit d’accès à l’information : entre secret et transparence ».
Il est revenu dans son exposé sur l’obligation de réserve à laquelle est astreint un agent public. Laquelle obligation l’interdit de donner ses opinions sur une information, car celle-ci pourrait discréditer l’institution, a-t-il expliqué.
Au devoir de réserve, Me Imembe a ajouté l’obligation de la discrétion professionnelle et l’obligation liée au secret défense.
A son tour, le professeur Pierre Nsana s’est penché sur les sources d’informations d’un journaliste en temps de guerre ou dans une zone de conflit.
De son avis, les militaires, dans pareilles circonstances, sont des sources du journaliste, au-delà d’autres sons de cloche de la population à prendre en compte.
Aux théories, Patient Ligodi a rajouté son expérience de terrain pour avoir assuré la couverture médiatique dans des zones de conflit.
Yvette Ditshima