L’opposant Martin Fayulu s’est dit « ravi » que le journaliste Stanys Bujakera soit en passe de quitter la prison après six mois passés en détention.
Lundi, le correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa a été condamné lundi à six mois de servitude pénale. Peine déjà purgée par le journaliste. Cependant, ses avocats prévoient d’interjeter appel pour « laver l’honneur » de leur client.
Bien qu’heureux de cette issue qui permet au journaliste, « injustement privé de sa liberté et séparé de ses proches pendant plus de six mois », de reprendre librement son travail, Fayulu a mis son procès dans le lot des « manœuvres injustes dans le système judiciaire congolais ».
Stany a été injustement privé de sa liberté et séparé de ses proches pendant plus de six mois en raison de manœuvres injustes dans le système judiciaire congolais. Je suis ravi qu'il retrouve bientôt sa famille et ses proches. Je l'encourage vivement à persévérer dans son talent…
— Martin Fayulu (@MartinFayulu) March 19, 2024
Fayulu a « encouragé » Stanis Bujakera, journaliste congolais le plus suivi sur X, à « persévérer dans son talent inné » pour continuer à « fournir des informations certifiées, comme il sait si bien le faire ».
Stanis Bujakera a été condamné à six mois de prison pour « faux en écriture » et « propagation de faux bruits », assortis de « circonstances atténuantes ». Les griefs retenus contre lui portaient sur un document attribué à l’ANR, retraçant le déroulé de la mort de l’opposant Chérubin Okende. Le parquet a contesté l’authenticité du document, accusant, « sans apporter des preuves », le journaliste de l’avoir « fabriqué » et « diffusé en premier ». Une assertion difficile à prouver, selon l’expert assermenté du tribunal.
Yvette Ditshima