Dans une correspondance adressée au Procureur près le Parquet de Grande instance de Kinshasa-Gombe, la famille biologique de Chérubin Okende, député national assassiné le 13 juillet dernier à Kinshasa, somme le destinataire de lui communiquer « les conclusions de l’autopsie réalisée ».
Pour cela, la famille Okende accorde au procureur trois jours soit 72 heures. Considérant que la lettre porteuse de cette sorte de mise en demeure date du 22 janvier dernier, le deadline intervient ce jeudi.
Visiblement épuisée par cette longue période de deuil, la famille Okende, désormais, « se propose de conduire l’illustre disparu dans sa dernière demeure » et ainsi tiré un trait sur ce « deuil prolongé ».
Retrouvé mort à bord de son véhicule abandonné sur l’avenue des Poids lourds à Kinshasa, Chérubin Okende avait rendez-vous la veille à la Cour constitutionnelle, d’où il a été enlevé par des personnes non encore identifiées.
Les enquêtes autour de son assassinat patinent en dépit du recours aux experts étrangers et indépendants comme exigé par la famille de la victime.
Les résultats de l’autopsie, réalisée depuis début août à l’hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa, n’ont jusqu’alors pas été communiqués à la famille Okende. D’où le sens de leur correspondance au procureur.
Jevic Ebondo (stagiaire)