A l’Assemblée nationale, les députés du Front commun pour le Congo (FCC), regroupement politique de l’ancien président Joseph Kabila passé à l’opposition, ont quitté la salle de plénière ce lundi pendant que le vice-ministre de l’Intérieur présentait le projet de Loi portant répartition des sièges.
Avant de claquer la porte, ils ont en vain sollicité une motion, accusant le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, et l’Union sacrée de la nation de planifier un « hold-up électoral ».
Le FCC, qui recuse le processus électoral faute notamment de transparence, considère cette Loi comme « biaisée et corrompue ». Le FCC est d’avis que cette copie, adoptée vendredi dernier en Conseil des ministres, est taillée de manière à provoquer des « conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de notre démocratie et de la République ».
Le regroupement de Joseph Kabila a justifié ce boycott par son refus à « accompagner la dictature de M. Tshisekedi » et « le hold up électoral déjà planifié ».
Le FCC avait appelé ses militants et cadres à ne pas participer aux opérations d’enrôlement des électeurs. Il exige notamment la mise en place d’une nouvelle administration de la CENI plus consensuelle en lieu et place de celle dirigée par Denis Kadima.
Ce dernier est accusé de rouler en faveur du président de la République, Félix Tshisekedi, annoncé candidat à sa propre succession.
Laurent Omba