Le gouvernement s’est plaint, mardi par la bouche de son porte-parole, du manque de soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) face à la guerre d’agression dont elle est victime de la part d’un autre pays membre de l’organisation, le Rwanda en l’occurrence.
Au lendemain de la décision de Kinshasa de n’organiser aucune célébration en marge de la Journée internationale de la francophonie, célébrée chaque 20 mars, Patrick Muyaya s’est indigné du mutisme de l’OIF face aux « tueries » dans l’Est du pays.
« Nous sommes touchés par les crimes de l’Est. Nous allons évaluer notre appartenance à la Francophonie, et à l’issue de cette évaluation, des décisions seront prises », a annoncé Patrick Muyaya.
Dans les couloirs, la possibilité de claquer la porte de l’organisation des pays ayant le français en partage émerge.
« L’option de quitter la Francophonie pour beaucoup de Congolais n’est pas à exclure », a ajouté le ministre congolais de la Communication.
Parmi les poids-lourds de l’OIF, Kinshasa a également protesté lors du dernier sommet de l’organisation à Djerba, en Tunisie, qui avait conduit à la réélection de la Rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête du secrétariat général. Les dirigeants congolais avaient notamment boycotté de participer aux photos officielles pour ne pas s’afficher avec les Rwandais.
Yvette Ditshima