Le président Félix Tshisekedi est revenu, lundi au cours d’une émission diffusée sur la radio Top Congo, sur le programme de 100 jours, initié au début de son mandat et qui avait donné lieu à un procès impliquant Vital Kamerhe, alors directeur de son cabinet.
De cet épisode, le Président Tshisekedi, qui brigue un second mandat, retient surtout les « failles » et le « manque de crédibilité » de la justice congolaise qui, selon lui, a été instrumentalisée pour « rendre des comptes » à son directeur de cabinet de l’époque et « souillé sa réputation » dans un dossier pour lequel il « clamait son innocence ».
Rappelant un principe universel de droit qui veut que « le doute profite toujours à l’accusé », le Chef de l’Etat congolais a fait savoir qu’il a été particulièrement « affecté » par cette affaire, au point de « ne pas suivre » le déroulé du procès.
« Quand quelqu’un n’a jamais été convaincu de culpabilité, ça doit attirer votre attention. J’ai mené ma petite enquête et je me suis rendu compte que tout ce qu’on disait n’était pas vrai. J’étais convaincu qu’il triompherait », a dit le président de la République.
Aujourd’hui, a-t-il regretté, cette affaire « s’est retournée contre la justice » alors que la culpabilité de toutes les personnes poursuivies « n’a jamais été prouvée ».
Conséquence : « les présumés coupables du scandale de 100 jours sont tous sortis ».
Revenant sur le volet exécution des travaux de ce programme, Tshisekedi a révélé que 83% des projets prévus ont été réalisés, prenant à témoin le Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS).
« N’eut été le scandale inventé contre Kamerhe, le programme de 100 jours serait peut-être terminé », a-t-il estimé.
Lancé le 2 mars 2019, le programme de 100 jours, dont le coût était estimé à quelques 300 millions de dollars, ont porté « en priorités sur les secteurs sécuritaire, politique, social, économique, infrastructurel et de la jeunesse ».
Directeur de cabinet du chef de l’Etat à l’époque, Vital Kamerhe, un des 9 superviseurs du programme, a été condamné, une année plus tard, à 20 ans de prison pour des détournements dans le cadre de ce programme, avant d’être acquitté au terme d’une longue bataille judiciaire.
Yvette Ditshima