Le président de l’Association pour l’accès à la justice (ACAJ), Georges Kapiamba, s’insurge contre l’immixtion des membres du cabinet du président de la République dans la gestion des affaires relevant de la responsabilité des membres du gouvernement ou des mandataires publics.
« Dans une architecture constitutionnelle et institutionnelle où le Président de la République est irresponsable devant le Parlement, le cabinet doit s’interdire de se substituer au gouvernement ou encore moins aux mandataires publics », a déclaré Georges Kapiamba ce jeudi à Kinshasa, lors de la cérémonie d’échanges de vœux entre son organisation et ses partenaires étatiques et non étatiques.
Pour cet activiste des droits de l’homme, les conseillers à la Présidence de la République doivent éviter des « nombreux travers reprochés à plusieurs membres de l’ancien Cabinet qui se sont illustrés dans des trafics d’influence et autres interférences dans la gestion quotidienne, non seulement des ministères, mais également des entreprises et établissements publics.»
Le président Tshisekedi a réorganisé au courant de ce mois son cabinet en supprimant notamment quelques postes et en remplaçant quelques têtes. Un changement salué par le président d’ACAJ même s’il pense que ce n’est pas encore suffisant.
Le cabinet du chef de l’État est qualifié par d’aucuns de « gouvernement parallèle ». Dans les programmes de cent premiers jours ou encore Tshilejelu, des conseillers du président de la République étaient au premier plan, gérant des projets et des fonds à la place des membres du gouvernement.
Face aux scandales de corruption et de détournement des deniers publics dans ces programmes, le Parlement s’est trouvé dans l’incapacité de demander des comptes à ces conseillers d’autant plus que le président de la République n’est pas redevable devant lui.
Socrate Nsimba