Dix militants, dont une jeune femme, du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) ont été interpellés ce jeudi à Goma, lors d’une marche pacifique organisée en soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et pour exiger la libération des zones occupées par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, comme confirmé par un rapport des Nations unies.
La manifestation, partie du stade de l’Unité, avait comme point de chute le gouvernorat de province où un mémorandum devait être déposé. Cependant, la marche a été interrompue brutalement à l’entrée présidentielle par la police nationale congolaise, qui a dispersé les participants et confisqué leurs pancartes portants des messages comme « Libérez Rutshurru », « Trop c’est trop nous voulons la paix », « Unissons nous pour vaincre l’ennemie » , « Récupérez les territoires occupés par les agresseurs du M23/RDF », « Nous sommes fatigués de la guerre ».
La marche avait été interdite par le maire de Goma, évoquant une situation sécuritaire fragile. Il avait suggéré aux organisateurs de désigner une délégation de deux personnes pour remettre leur mémorandum directement aux autorités. Cette interdiction n’a pas dissuadé les militants qui dénoncent l’inaction face à l’agression étrangère dans l’Est du pays.
Des organisations de défense des droits humains et des citoyens ont critiqué la répression de cette manifestation pacifique, qualifiant l’arrestation des militants de violation du droit d’expression et appelant à leur libération immédiate.
Fidèle Kitsa