Le président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi a dit attendre dans la pratique l’implication de la France dans la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est du pays, notamment en imposant des sanctions au Rwanda.
Lors de cette conférence de presse conjointe qui a pratiquement tourné à un jeu de ping-pong entre les deux chefs d’Etat, le président français, a clarifié que ce n’est pas la France qui apportera la solution.
Répondant à une question du journaliste congolais qui voudrait établir la responsabilité de la France dans la crise sécuritaire de l’Est de la RDC depuis 1994, Emmanuel Macron a été « cru » dans sa réponse.
« Depuis 1994, vous n’avez pas été capables de restaurer votre souveraineté : ni militaire, ni sécuritaire ni administrative. C’est une réalité. Il ne faut pas chercher des coupables à l’extérieur », a déclaré le président français.
« Comment voulez-vous qu’il y ait une paix durable et de la confiance quand celles ou ceux qui ont parfois tué sont là, assument des responsabilités. N’accusez pas la France pour quelque chose qui dépend de vous », martèle-t-il.
Pour lui, il y a nécessité de mettre en place une vraie justice transitionnelle, qu’il présente comme la clé à une paix durable.
Et d’ajouter :
« Bâtissez une armée solide. Soyez intraitable avec tous les voisins quand ils viennent vous piller et nous seront à vos côtés ».
Emmanuel Macron boucle une tournée africaine de quatre jours à Kinshasa, après les étapes de Libreville, Luanda et Brazzaville.
Socrate Nsimba