Les préparatifs des IXe Jeux de la Francophonie prévus du 28 juillet au 06 août à Kinshasa inquiètent certains Etats membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
A la suite d’une mission d’exploration de ses experts le mois dernier dans la capitale congolaise, le gouvernement canadien hésiterait de déployer ses athlètes et artistes pour participer à ces activités ludiques, confient à INFOS.CD des sources proches de l’Ambassade du Canada à Kinshasa.
A les en croire, une conjonction des facteurs serait à la base de l’embarras des autorités canadiennes. Il s’agirait, entre autres, de l’état inachevé des infrastructures d’hébergement des athlètes et des sites sportifs, de l’insécurité dans l’Est du pays où opèrent les terroristes ADF affiliés à l’Etat islamique.
Dans une récente interview à un média étranger, l’administratrice (deuxième personnalité après la Secrétaire générale) de l’OIF a fait savoir, à propos des 9è Jeux :
« Le temps passe, on est à chaque fois rassurés par les autorités congolaises qu’ils [sic] seront prêts. Je sais que le Québec, le Nouveau-Brunswick, le Canada, la France sont préoccupés. Tout le monde veut que ces Jeux se tiennent, que la jeunesse congolaise puisse participer à ces Jeux-là. Je pense que la volonté est forte, elle est généralisée, mais en même temps, oui, il y a des soucis.»
Selon la pratique à l’OIF, c’est au plus tard deux ou trois mois avant la tenue des jeux que les sites d’hébergement et de compétitions sportives et culturelles doivent être livrés par les autorités nationales à cette institution internationale. A ce jour, les travaux se poursuivent et l’opinion nationale congolaise ne semble pas se mobiliser pour ces manifestations.
Côté fédérations sportives, il n’y a pas non plus d’engouement dans les préparatifs des athlètes. Côté culturel, c’est la morosité. Pourtant, les 9è jeux de la Francophonie ont été présentés par le chef de l’État, dans son message de Noël 2022, comme un des événements majeurs de cette année.
La rédaction