Le procès de Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, a repris ce lundi devant la Cour militaire, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, avec une nouvelle demande de renvoi introduite par la défense.
Au cours de l’audience du jour, tenue en l’absence du prévenu, interné dans un hôpital de Kinshasa, le collectif des avocats de la défense a brandi une note médicale contenant les recommandations du médecin traitant de Salomon Kalonda. S’appuyant sur ce bilan médical « alarmant », ils ont sollicité un renvoi « sine die » du procès afin de « permettre à leur client d’aller se faire soigner ». Une démarche contestée par le ministère public qui a appelé à son rejet.
« Ces avocats ont qualifié votre cour incompétente pour juger le prévenu Kalonda, ils ne peuvent pas retourner devant la même cour pour demander le renvoi », a répliqué l’officier du ministère public.
Pour le parquet, tout transfert à l’étranger de Salomon Kalonda doit obligatoirement passer par une demande de liberté provisoire introduite de manière « formelle ».
Au cours de la même audience, la défense a également réitéré son exception d’incompétence de la Haute cour militaire pour connaître l’affaire de leur client.
Pour permettre à Kalonda de présenter ses moyens de défense en rapport avec l’incompétence de la Haute cour militaire, l’affaire a été renvoyée au 15 décembre. La Haute cour a également exigé la comparution physique de Kalonda à cette prochaine audience.
Salomon Kalonda Idi a été arrêté le 30 mai à l’aéroport de N’djili, à Kinshasa. Depuis son arrestation, ses avocats contestent les accusations portées contre lui et remettent en question la légalité de la procédure ayant conduit à sa détention. Il est notamment accusé d’être « en intelligence avec l’ennemi », précisément le Rwanda afin d’agresser la RDC via les rebelles du M23.
Yvette Ditshima