L’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) dénonce un procès politique contre l’ex-conseiller privé de Félix Tshisekedi, Fortunat Biselele.
Dans un communiqué parvenu à INFOS.CD ce mercredi, cette organisation y va pour preuve notamment le fait que le ministère public « s’appuie même sur des messages téléphoniques datant de la période où les relations entre le Rwanda et le Congo étaient bonnes pour montrer que Monsieur Fortunat Biselele était en intelligence avec une puissance ennemie. »
Pour l’Asadho, « le fait de refuser de remettre ces messages et voyages effectués au Rwanda, avec toutes les autorisations de l’ANR, dans leur contexte politique montre une véritable volonté de nuire à un homme qui gênerait certaines personnes au niveau politique ».
Cette organisation donne aussi l’exemple du rétropédalage de la ministre de la Justice, Rose Mutombo. Cette dernière avait ordonné le 10 avril au directeur de la prison de Makala l’évacuation de Biselele vers l’hôpital général de référence de la garde républicaine au camp Colonel Tshatshi, pour des soins médicaux avant de donner un ordre contraire le 12 mai au motif qu’elle n’a jamais reçu le rapport médical. Mais l’Asadho qui regrette un « acharnement » de la part de la ministre, indique que le rapport médical lui avait déjà été transmis depuis le 27 avril.
Fortunat Biselele a été arrêté le 14 janvier 2023 dans les locaux de l’Agence nationale des renseignements (ANR) alors qu’il répondait à une invitation, par appel téléphonique, de l’administrateur général Hervé Mbelu, pour une séance de travail. Il y passera six jours avant d’être placé à la disposition de la justice. Il est poursuivi pour « actes de trahison, d’atteinte à la sureté extérieure de l’Etat et de propagation des faux bruits ».
Socrate Nsimba