L’opposant Martin Fayulu a tiré la sonnette d’alarme sur le danger qui guette la ville de Kinshasa, en proie au banditisme urbain.
Dans la capitale congolaise, ces dernières semaines, à côté du phénomène « Kuluna », une sorte de « milice » connue comme « Forces du progrès » terrorisent les passibles citoyens.
Ces jeunes se réclament être une branche de l’UDPS, parti au pouvoir. Si leur appartenance au parti présidentiel a été reconnue par le VPM en charge de l’Intérieur, le chef du parti, Augustin Kabuya, n’est pas de cet avis.
Debut mars, la police avait annoncé une traque contre les « Forces du progrès » sans passer véritablement à l’acte pour le moment.
Une « inaction inquiétante des forces de l’ordre » qui fait craindre à Fayulu de voir Kinshasa subir le même sort que les villes d’Haïti, devenues un véritable Farwest.
Je tire la sonnette d'alarme : les villes de la #RDC, notamment Kinshasa, pourraient subir le même sort que celles d'Haïti en raison de l'inaction inquiétante des forces de l'ordre face aux Kulunas et aux milices de la "Force de progrès" liées à l’UDPS. L’absence de l’autorité de…
— Martin Fayulu (@MartinFayulu) March 25, 2024
L’opposant voit également en cette situation une « absence de l’autorité de l’État est manifeste ». Ces derniers mois, l’ex-Léopoldville vit un retour en force du banditisme urbain. Parmi les solutions proposées, le gouvernement a préconisé l’exécution des auteurs de ces actes de barbarie après le prononcé d’une peine de mort. Le levée du moratoire sur la peine capitale, vieux de 21 ans, pour les cas de « banditisme urbain » et « trahison » notamment, avait enregistré beaucoup de contestations dont celle de Martin Fayulu.
Yvette Ditshima