De Dynamique pour une sortie de crise (DYSOC) à Alliance des pro-Etienne Tshisekedi wa Mulumba (EPTM), Jean-Pierre Lisanga Bonganga s’actualise au regard des enjeux politiques de l’heure qui ne sont plus portés sur la contestation des résultats des élections de 2018, mais plutôt sur la prochaine bataille électorale. INFOS.CD l’a croisé à Lubumbashi, où il était l’un des invités du parti Ensemble pour la République qui a désigné jeudi, au terme de son premier congrès, Moïse Katumbi comme candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023. Interview.
Avez-vous pris vos distances avec Lamuka, aile Fayulu ?
Moïse Katumbi fait aussi partie de Lamuka. Il y a eu des représentants du parti de Fayulu ici au congrès d’Ensemble. Nous sommes dans la continuité du combat.
Êtes-vous prêts à aller aux élections malgré une composition de la CENI contestée ?
C’est vrai, il n’y a pas eu consensus dans la désignation des membres de la CENI. Mais nous n’allons pas boycotter les élections. Ce n’est pas une raison qui doit nous bloquer.
Vous avez lancé un mouvement appelé Alliance des pro-Etienne Tshisekedi wa Mulumba (EPTM). Pourquoi ne pas carrément soutenir Félix Tshisekedi ?
En vertu de quel principe, on doit dire qu’on est Tshisekediste que si l’on soutient Félix ? Pouvez-vous demander à Mubake qui a vécu avec Tshisekedi de se taire au nom de son fils ? Notre souci, c’est de dire à ce régime de travailler selon les idéaux de celui qui nous a tous formés : Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Ces idéaux sont la démocratie et l’Etat de droit. Je me suis toujours dit que si Etienne Tshisekedi était encore vivant, avec la manière dont Félix dirige le pays, il serait le premier opposant et serait même en prison.
Pensez-vous que Moïse Katumbi incarne les idéaux d’Etienne Tshisekedi ?
Katumbi est un fils politique d’Étienne Tshisekedi comme nous tous. Aussi longtemps qu’il a été béni par le Rassemblement de l’opposition.
L’opposition politique aujourd’hui est-elle bien armée pour faire face à Felix Tshisekedi ?
L’opposition, c’est le peuple. Elle est forte quand le pouvoir n’arrive pas à satisfaire les besoins du peuple.
Mais Felix-Antoine Tshisekedi estime que son mandat est une réussite et qu’il sera sera réélu haut les mains.
C’est son point de vue. C’est ça la démocratie. Mais il faut demander la souffrance de RAM (Registre des appareils mobiles) et vous-même vous aurez la réponse. Et ce n’est pas l’unique souffrance. On peut en citer plusieurs.
Propos recueillis par Socrate Nsimba