Phénomène Mobondo : Peter Kazadi confirme l’implication des politiques se recrutant « dans certains partis politiques qui siègent au parlement »
Le ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi, rejoint les évêques catholiques qui ont parlé, en début de semaine, d’une main noire politique derrière l’insécurité dans l’Ouest du pays avec le phénomène Mobondo.
Lors de sa conférence de presse donnée mercredi à Kinshasa, le patron de la territoriale a même donné un détail de plus :
« Ces hommes politiques se recrutent dans certains partis politiques qui siègent au parlement ».
L’Ouest du pays est secouée par le phénomène Mobondo, une milice qui commet des exactions sur des civils. Partie de Kwamouth, dans le Maï Ndombe, dans la foulée du conflit intercommunautaire entre les Teke et les Yaka, cette milice opère aujourd’hui jusqu’à Maluku, dans la périphérie de Kinshasa et au Kongo central.
« Mobondo s’attaque à tout ce qui symbole de l’état, tue nos populations civiles, incendient des villages entiers… A la base, c’est un conflit des terres et aussi coutumiers. Les renseignements que nous avons, indiquent qu’il y a l’implication des politiques, et des notabilités », affirme Peter Kazadi.
C’est depuis juin 2022 qu’un conflit nébuleux de terre entre les Teke et Yaka a éclaté au chef-lieu de la province du Maï-Ndombe, faisant jusqu’à janvier 2023 plus de 300 morts et plusieurs milliers de déplacés, selon Human Right Watchs.
Socrate Nsimba