La présentation du projet de Loi sur la répartition des sièges, jeudi à l’Assemblée nationale, a provoqué, lundi à l’hémicycle, une levée de boucliers dans les rangs de l’opposition.
Les opposants, à l’unanimité quasiment, ont rejeté ce projet de Loi, accusé, par le FCC de Joseph Kabila, d’être « biaisé et corrompu » dans le seul but, assène Fayulu et Cie, de « matérialiser la fraude électorale à grande échelle » en faveur de Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession.
Quatre leaders de l’opposition, Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga, ont, dénoncé le « passage en force par la CENI qui a envoyé ses statistiques fabriquées au gouvernement en vue de la préparation du projet de loi sur la répartition des sièges, transmis en urgence, comme dans un jeu de cache-cache à l’Assemblée nationale qui l’a aussitôt alignée pour expédition ».
Il y a lieu, selon ce quatuor, de redouter une « parodie d’élections ». C’est ainsi que Katumbi et ses partenaires, tous déclarés candidats à la présidentielle de décembre 2023, ont, dans leur communiqué de presse du lundi, formulé trois « correctifs nécessaires pour adapter le processus aux exigences constitutionnelles et légales de transparence, d’impartialité, de liberté et d’inclusivité ». Il s’agit de
– procéder à la confection d’un fichier électoral fiable audité par un cabinet international dont l’expertise en la matière et l’indépendance sont avérées ;
– restructurer la CENI, en respectant le droit des parties prenantes à désigner librement leurs représentants ;
– recomposer la Cour constitutionnelle dans le respect de la loi, en lui assurant toute son indépendance.
Ces exigences, également portées par le FCC, sont, depuis toujours, totalement rejetées dans les rangs de l’Union sacrée. Face à cette attitude du camp présidentiel, le FCC avait opté de se retirer du processus électoral, appelant ses cadres et militants à boycotter les opérations d’enrôlement des électeurs.
Yvette Ditshima