L’ONG internationale Human Rigths Watch (HRW), spécialisée dans la défense et la promotion des droits de l’homme, reste sceptique quant à l’impartialité qui devrait caractériser l’enquête sur la répression policière de la marche de l’opposition du 20 mai dernier à Kinshasa.
En cause : les propos tenus par le président Félix Tshisekedi lors de sa visite aux victimes de cette répression.
Tshisekedi, ce jour-là, a publiquement couvert d’éloges l’un des responsables de la police chargé d’encadrer les manifestants, le qualifiant d’un « vrai professionnel », non sans lui lancer : « Bravo pour le travail que vous avez fait, zéro mort … les voyous ont été maîtrisés, c’est très bien ».
Pour HRW, les propos du président Tshisekedi sont de nature à « faire craindre que l’enquête policière sur les violences manque d’impartialité ». Ils sonnent, selon HRW, tel un encouragement de la part du chef de l’État pour « l’usage excessif de la force par la police lors de futures manifestations ».
Quatre leaders de l’opposition avaient appelé à une marche populaire et pacifique contre la vie chère, l’insécurité à l’Est du pays ainsi que le processus électoral “chaotique”. Cette marche, autorisée en même temps que deux autres activités populaires des partis de la majorité au pouvoir, a été réprimée à coup de gaz lacrymogènes et autres formes de violence exercée contre les manifestants dont un mineur.
Laurent Omba