Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a marqué son opposition à la décision du gouvernement sur la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC.
Cette décision, selon la LUCHA, est « anticonstitutionnelle » et balise la voie pour des exécutions sommaires dans un pays où le fonctionnement de la justice est « défectueux ».
Le gouvernement congolais a décidé de la levée de ce moratoire en vue de « débarrasser l’armée de notre pays des traîtres, et d’endiguer la recrudescence d’actes de terrorisme et de banditisme urbain entraînant mort d’hommes ».
Cet argument, la LUCHA ne le partage pas, considérant que « les problèmes structurels et fonctionnels de notre armée et de notre justice mérite des réformes profondes, pas des mesures cosmétiques ».
En plus d'être anticonstitutionnelle, la levée du moratoire sur l'exécution de la peine de mort en #RDC ouvre un couloir à des exécutions sommaires dans ce pays où le fonctionnement défectueux de la justice est reconnu par tous, y compris le magistrat suprême lui-même. 1/2 pic.twitter.com/tAN1evZPGb
— LUCHA 🇨🇩 (@luchaRDC) March 15, 2024
Ainsi, ce mouvement citoyen a appelé le président Félix Tshisekedi à revenir sur cette décision, officiellement annoncée aux autorités judiciaires dans une circulaire signée mercredi par la ministre de la Justice, Rose Mutombo.
Le moratoire sur l’exécution de la peine de mort a été en vigueur depuis 2003 sur décision du gouvernement de l’époque. Bien que prononcée par les juridictions, ce châtiment n’a plus été exécuté jusqu’à la levée du moratoire y relatif.
Durant cette période, la peine de mort a automatiquement été commué à la prison à perpétuité.
Fidèle Kitsa