Au cours d’une interview sur France 24, diffusée mercredi, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, est revenu sur les différentes manifestations de l’opposition organisées le mois dernier pour dénoncer entre autres un « processus électoral chaotique ».
Ces manifestations, a estimé Muyaya, est une « stratégie pour discréditer le processus électoral ».
« On discrédite le processus électoral, on se victimise et on diabolise. C’est ça la stratégie. Il n’y a rien d’étonnant dans ce qu’ils disent », a relevé celui qui est également ministre de la Communication et des médias, soutenant en même temps que ces opposants ont fait « piètre figure » lors de la marche du 20 mai dernier et du sit-in devant le siège de la CENI, empêché.
« La marche et le sit-in, c’est des flops parce que Kinshasa c’est 15 millions d’habitants. (Ce n’est) peut être pas 500 ou 600 personnes qui les accompagnaient. C’est dire que ce n’est pas un discours qui porte dans un contexte où les Congolais veulent aller voter. On leur a fait un couloir pour qu’ils aillent rencontrer le bureau de la CENI, qu’ils discutent des préoccupations qui sont les leurs, ils ont refusé », a développé Muyaya.
Soit, a-t-il poursuivi, qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent. Soit, a-t-il accusé, qu’ils veulent le chaos et ils veulent en tirer le profit. « Je ne sais de quelle manière », a-t-il ajouté.
Décidés à obtenir des « élections transparentes et démocratiques », quatre leaders de l’opposition, Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga, ont annoncé de nouvelles mobilisations populaires. Ils ont rejeté le projet de Loi sur la répartition des sièges bien que jugé recevable par l’Assemblée nationale.
Yvette Ditshima