Le directeur de publication adjoint d’ Actualite.cd et correspondant en RDC de Jeune Afrique et Reuters a passé sa deuxième nuit dans les locaux de l’Inspection générale de la police.
Stanis Bujakera a été arrêté le vendredi dernier à l’aéroport de N’djili par des éléments de la police judiciaire alors qu’il s’apprêtait à prendre son avion pour Lubumbashi.
C’est seulement 24 heures après qu’il a eu connaissance des motifs de son interpellation.
Son avocat, cité par l’Association des médias d’information en ligne de la RDC (MILRDC), a indiqué qu’il a été auditionné par la commission chargée d’enquêter sur le dossier du meurtre du député Chérubin Okende. La commission lui reproche la « propagation de faux bruits » et la « diffusion de fausses informations », après la diffusion d’un article sur Jeune Afrique sur les circonstances de la mort de Chérubin Okende.
Cet article, qui s’appuie sur une note interne de l’Agence nationale de renseignements (ANR), finalement démentie par le porte-parole du gouvernement, n’a cependant pas été signé par Stanis Bujakera, mais par Jeune Afrique.
« Selon la loi, en l’absence d’une signature, c’est le directeur de publication qui est tenu responsable de tout contenu publié », rappelle MILRDC qui dénonce « ce qui s’apparente désormais à un harcèlement ».
Harcèlement, c’est aussi ce que pensent Reporter sans frontières.
Des organisations des médias, des politiques et des activistes des droits exigent la libération de Stanis Bujakera, très populaire sur X (anciennement Twitter) pour la crédibilité de ses informations.
Infos.cd