Katumbi, Matata Mponyo et Sesanga en perte de vitesse
Un minimum de respect pour le défunt Chérubin Okende Senga et sa famille nécessite une patience avant que les résultats de l’enquête soient publiés
L’opposition congolaise a exigé une enquête indépendante dans l’affaire de l’assassinat du député national Chérubin Okende Senga. Le gouvernement a, pour sa part, accepté sans réserve la proposition. Il s’ensuit qu’un appel a été lancé par le gouvernement pour solliciter les pays qui souhaitent participer à l’enquête d’une manière indépendante.
Ensuite, Katumbi a exigé les organismes ou États susceptibles à son avis de participer à l’enquête. Il ne s’est pas arrêté là. Il va plus loin, en s’associant à Matata Ponyo et Delly Sesanga, pour demander la démission des juges Kamuleta et Lumu. Ces exigences sans relâche de Katumbi nous mettent une puce à l’oreille.
En scrutant son comportement, une attitude étrange de sa part s’invite vite à notre grille d’analyse. Pourquoi a-t-il sollicité la protection de l’ONU alors que ses partenaires Matata Ponyo et Sesanga n’en bénéficient pas ? Pourquoi est-il en même temps plaignant et juge dans cette affaire ? Est-il au dessus de l’État congolais ?
Dans toute démocratie, le libertinage est une dérive. Dans le cas de Katumbi, il ne s’agit que d’une agitation observée dans son comportement. On observe, ainsi, du côté gouvernemental un climat calme et serein. L’enquête continue et les enquêteurs internationaux indépendants sont attendus. La Belgique a, paraît-il, accepté de participer à l’enquête. La machine est en marche et personne ne peut l’arrêter.
L’homme qui joue avec l’argent volé et qui, hors du commun, avait commencé le commerce des poissons avec un capital de 100 dollars, avait-il déclaré, au moment où toutes les transactions commerciales étaient réalisées en monnaie Zaïroise, n’est pas au dessus de l’État congolais. Comme par hasard, il a été fournisseur des poissons aux missionnaires catholiques. Le vol, la corruption et le mensonge sont bien un terrain de jeu de Katumbi. Va-t-il cette fois-ci corrompre les enquêteurs indépendants ? Où ces derniers sont-ils déjà soudoyés par les complotistes occidentaux ?
Il est clair que le Congo est un État souverain. Rassurez-vous chers compatriotes que les enquêteurs dits indépendants vont travailler en collaboration avec les enquêteurs nationaux, et, l’honnêteté et la réputation aidant, ils vont arriver à plusieurs égards à des conclusions communes. Les responsables de ce meurtre odieux seront dévoilés. Donc, chers compatriotes ne soyez surtout pas distraits par ces discours, déclarations ou articles qui ne s’inscrivent que dans le seul but de dissiper la vérité sur l’assassinat de Chérubin.
La démarche de ce trio Katumbi, Matata et Sesanga est illogique car elle cherche à créer un vide au niveau de la cour constitutionnelle congolaise et à forcer la prépondérance des enquêteurs internationaux dits indépendants sur les enquêteurs congolais. On comprend bien que, comme son mentor Kagame, Katumbi roule pour l’occident et se range nettement dans le camp des complotistes occidentaux, prédateurs de l’Afrique. D’ailleurs, ses actes le trahissent. Il a déclaré sa candidature à la présidence dans une chaîne occidentale et a annoncé le décès de Chérubin à la radio RFI, une radio française. Et, c’est sans oublier le rôle que joue actuellement la France de Macron contre l’actuel gouvernement congolais. Il confie à ses médias locaux le sale boulot de diffuser les mensonges. Bref, Katumbi a une vision politique exogène.
Que se cache-t-il derrière cet assassinat et l’insécurité entretenue ? Au-delà de la tentative incessante de pousser la population congolaise dans la rue pour provoquer une guerre civile capable de faire tomber le pouvoir en place ou de contraindre ce pouvoir à accepter les négociations en vue d’organiser un éventuel gouvernement de transition, l’objectif à court terme est de saboter les jeux de la Francophonie et surtout de donner un coup d’arrêt au processus électoral. Il est évident que l’opposition congolaise vient de connaître une profonde mutation. Il se trouve que cette branche de l’opposition procède à un modus operandi de la barbarie, de la terreur, de la fourberie et de la création de l’insécurité. Il en va de l’intérêt de cette opposition d’exploiter cette situation morose bien entretenue pour endosser au gouvernement la responsabilité. En même temps, elle est une stratégie maligne de passer l’éponge sur les réalisations du gouvernement en détournant les congolais vers les questions qui font le plus de polémique. Ainsi, ils espèrent évidemment éloigner en douceur les congolais de la vérité. La politique de cette opposition se révèle, de ce fait, par l’incapacité notoire de mener une opposition constructive. Au fait, les congolais ont la lourde responsabilité de veiller que la vérité sur l’assassinat de Chérubin Okende Senga soit mise à jour et que les auteurs soient sévèrement punis. La mort de Chérubin ne doit pas servir de fonds de commerce à certains politiciens sans scrupule pour accéder, sans effort ni mérite, au pouvoir.
Encore devrais-je, pour justicier le titre de cet article, m’interroger sur les profils de ce trio de l’opposition. À en croire les résultats de mes recherches et les données publiées dans plusieurs articles voire rapportées dans les médias audio-visuels, Katumbi est un pillard qui, au service du précédent régime, a permis de brader les richesses minières du Katanga (vidéos de Ngoie Mulunda Kadiombo, etc), de privatiser dans l’opacité inédite la Gécamines, de paralyser les activités de la société congolaise de chemin de fer du Congo au profit de ses intérêts personnels, de spolier la mine du feu Kabasele dit pousse-café, le stade Mwanke, les biens immobiliers, etc, de monopoliser certains marchés détenus auparavant par de petits commerçants et entrepreneurs,…
Matata Mponyo, ancien ministre des finances et premier ministre du précédent régime se distingue par le détournement de fonds publics jusqu’à puiser sans vergogne dans la Banque centrale du Congo. À son actif, on compte également le détournement des fonds destinés à la ferme de Bukanga Lonzo et à la construction des auditoires de la faculté de droit de l’université de Lubumbashi. Pour l’anecdote, « le professeur émérite Mwalaba et les kasapards n’y voient que du feu depuis que le célébressime ancien premier ministre avait, au cours d’une cérémonie en fanfare, posé la première pierre qui devrait lancer cette construction. C’était la première et la dernière pierre de ce grand projet parti en fumée ».
Delly Sesanga est un pur produit de la haute trahison qui, comme Ondekane, Onusumba Yemba, le défunt Wamba Dia Wamba et consorts, avait permis à l’agression rwandaise de porter une masque congolaise. Il sied de rappeler, à ce point, qu’en 1998 j’avais publié un article dans lequel je reprochait à nos compatriotes alliés aux rwandais sous la rébellion RCD qu’à force d’être utilisés par les rwandais, tôt ou tard, ces derniers n’auront plus besoin d’eux car ils viendront eux-mêmes agresser le Congo en tant que congolais. Ce qui est arrivé actuellement à notre chère patrie dans sa partie Est. En plus, les rwandais ont créé artificiellement l’ethnie banyamulenge pour pérenniser la théorie du chaos dans l’Est de la RDC et concrétiser, par la suite, la politique expansionniste de Paul Kagame. La convoitise des richesses du Congo se cache derrière la déclaration du président rwandais au Bénin. À cela s’ajoute une autre crainte que j’avais évoquée dans le même article lorsque le président Yoweri Museveni avait déclaré qu’il soutiendrait les congolais qui manifestent leur volonté d’autonomie. L’Est du Congo regorge des réfugiés tutsi et hutu. Les rwandais sous couvert du M23 éliminent et chassent systématiquement nos compatriotes de leur terre. Attention chers compatriotes congolais ! Le rêve ou le plan prédit par Museveni risque de se réaliser si certains compatriotes inconscients portent ce trio au pouvoir. Quelles que soient les conséquences que pourrait subir la RDC, l’objectif de cette branche de l’opposition congolaise est, me semble-t-il, d’accéder à tout prix au pouvoir. Il va de soi que Delly Sesanga porte directement et indirectement dans ses mains le sang de plusieurs victimes congolaises au cour de cette aventure meurtrière du RCD.
Par ailleurs, il faut aussi de se rappeler du décès de Fabrice Mfwamba, le responsable du parti Envol de Delly Sesanga à Luiza au mois d’avril 2023. Celui-ci avait rapidement endossé au gouvernement la responsabilité de ce meurtre. Fort heureusement, la contradiction de Mudiata Kamayi, le chef coutumier de Luiza avait apporté une lumière dans cette affaire. On se rend bien compte qu’il s’agissait d’un grand mensonge.
Il convient de retenir dans tout ce qui précède que ce trio de l’opposition constitue ce qu’il est convenu d’appeler les adeptes de la politique de la racaille. Prenez la peine, chers compatriotes, d’analyser le langage de Katumbi, de Matata Mponyo et de Sesanga pour s’en convaincre. Dans une démocratie, est-il permis aux citoyens congolais d’exiger la démission des juges de la cour constitutionnelle même avec des arguments fondés ? Et, ils ne sont pas à leur premier essai, on se souvient aussi de la lettre adressée, cette fois-ci par le quator Katumbi, Matata Mponyo, Sesanga et Fayulu, à la directrice générale du FMI pour exiger l’audit de fonds décaissés par l’État congolais. Quel type d’opposition les congolais ont-ils affaire ? En définitive, le trio de l’opposition lutte pour ramener la RDC à la case départ, là où le régime Kabila a laissé les congolais avec l’infiltration rwandaise dans toutes les institutions de la République, la vente illégale des terres, les pillages, en reprenant l’expression de Macron, à ciel ouvert des richesses minières et forestières de la RDC… Ils sont déterminés à achever l’œuvre de Kabila. Ce trio a un commun une reconnaissance indéniable envers le Rwanda qui l’a élevé politiquement et financièrement. Enfin, ils ne sont pas tout simplement les enfants chéris de la discipline.
Réveillez-vous chers compatriotes congolais, ne soyez pas détournés de l’affaire Chérubin et surtout ne répondez pas aux appels à manifestation non fondés, ils servent à sacrifier certains compatriotes pour incriminer le gouvernement. N’oubliez pas la guerre à l’Est et d’apporter un soutien indéfectible à notre armée, à notre gouvernement et notre commandant suprême pour mettre fin à cette aventure rwandaise.
Votre activiste et patriote
AZAMA MWILA S.M
Bruxelles, le 29 juillet 2023