Dans un mémorandum publié vendredi, 12 ONG, réunies au sein du Consortium des ONG des droits de l’homme, ont sollicité l’implication personnelle du chef de l’État Félix Tshisekedi pour « sauver la vie » de Salomon Kalonda qui « court un risque élevé d’AVC ».
Cette sollicitation intervient au lendemain de la dernière audience dans le procès opposant Salomon Kalonda, proche collaborateur de l’opposant Moïse Katumbi, au ministère public qui l’accuse de haute trahison et d’être en intelligence avec des autorités de l’armée rwandaise pour déstabiliser les institutions en RDC.
Au cours de cette audience, les avocats de Salomon Kalonda avaient sollicité une remise de trois mois pour permettre à leur client de se soigner et de retrouver sa santé de manière à être apte à se présenter devant la Haute cour militaire pour se défendre.
Ils ont motivé cette demande par les rapports médicaux établis aussi bien par le médecin traitant de Salomon Kalonda que par celui requis par le ministère public et faisant état d’un « risque élevé d’AVC ».
« Ce qui étonne dans tout ceci, le ministère public tient à forcer une chambre foraine dans cette situation sanitaire lamentable pourtant sieur Salomon Idi Kalonda Della est toujours à la disposition de la justice militaire à ce stade. Cet état de chose risque d’amener non seulement au pire, mais aussi et surtout de ternir l’image de la justice en particulier et celle du pays en général. Il s’agit là d’une honte à éviter pour la République », ont noté ces ONG dans leur mémorandum.
A leur instar, la Voix des sans voix a aussi sollicité l’implication de Félix Tshisekedi, au nom de l’humanisme, pour qu’il soit accordé à Salomon Kalonda la remise de trois mois qui lui permettra de se faire soigner.
Malade, le bras droit de Katumbi a brillé par son absence à la dernière audience tenue jeudi.
Giscard Havril Mane