Le monde célèbre ce vendredi, la Journée internationale de lutte contre la corruption sous le thème : « Dénoncer la corruption et défendre les valeurs démocratiques ».
A cette occasion, le coordonnateur de l’Agence pour la lutte contre la corruption (APLC), Thierry Mbulamoko, a évoqué des «innovations» apportées par son service pour lutter contre la corruption en RDC, qui selon lui, est une «gangrène pour les régimes démocratiques qui affecte négativement la confiance publique et la légitimité du pouvoir politique ».
« Elle réduit les capacités de l’Etat à renforcer nos institutions qui peuvent soutenir la croissance et le développement», a-t-il ajouté.
Mais à quoi sert l’agence initiée par le président Tshisekedi ? Thierry Mbulamoko explique qu’elle reçoit des dénonciations sous forme de plaintes et de saisine d’office. Aussi, dit-il, elle a innové par la mise en place d’un dispositif de dénonciation en ligne accessible sur « www.aplc.cd ». Une fois traitées, les investigations permettent de réunir des évidences pour transmission des dossiers devant les parquets compétents.
L’APLC a également initié une « Task force » qui a pour but de favoriser la collaboration institutionnelle et opérationnelle entre services et organismes publics œuvrant dans la lutte contre la corruption.
« Nous avons voulu pousser plus loin la réflexion : des cadres de concertation avec la société civile sont mis en œuvre pour faire face à ce fléau », indique son coordonnateur.
La RDC s’est dotée d’une Stratégie Nationale de lutte contre la corruption, dont l’objectif Global est de renforcer l’intégrité et faire reculer la corruption d’au moins 60 pourcents à l’horizon 2022-2026. Ce cadre s’articule sur trois axes stratégiques : détection, prévention et répression. Le pays occupe la 169ème place sur 180 dans le dernier rapport de Transparency International sur l’indice de la corruption.
Yvette Ditshima