Le ministre des droits humains, Albert Fabrice Puela, a lancé ce vendredi à Kinshasa, les activités visant à honorer la mémoire des victimes des conflits armées en République démocratique du Congo.
Trois jours d’exposition dénommée « devoir de mémoire» seront organisés et vont coïncider avec la célébration ce 10 décembre de la journée internationale des droits humains qui s’inscrit sous le thème de « dignité, liberté et justice pour tous ».
Dans son mot d’ouverture, le ministre Fabrice Puela a déploré le fait que la RDC est endeuillée depuis plusieurs décennies, par des conflits armés internationaux et nationaux causant des victimes innombrables dans des massacres, des viols, meurtres, assassinats, exécutions sommaires, pillages, et recrutements des enfants.
« Aujourd’hui, devant l’ampleur de ces crimes odieux, commis sans scrupules, causant des millions de disparus, des déplacés et des millions de mort, la République Démocratique du Congo voudrait rendre hommage à tous ses disparus et leur dédier cette journée», a déclaré ce membre du gouvernement.
*Justice transitionnelle*
Le ministre des droits humains s’est félicité de l’adoption, en novembre dernier, à l’Assemblée nationale, du projet de loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité.
« Nous espérons que le Sénat mettra aussi le bouché double pour qu’avec cette loi nous puissions vivre réellement l’implémentation de cette justice transitionnelle», a-t-il souhaité.
Le ministre a, par ailleurs, rapporté que le président de République, Felix Tshisekedi, a décidé, dans le cadre de la Justice Transitionnelle, de l’érection des sites mémoriaux pour les victimes dans chaque province.
Ces sites mémoriaux seront, de son avis, «thérapeutiques» pour les survivants et la population qui verront les noms de leurs proches clairement identifies comme martyrs de la République.
Le ministre des droits humains a, en exclusivité, annoncé la signature, ce vendredi par le Premier ministre du Décret portant création du fond national portant réparation des victimes des violences sexuelles et autres crimes graves en RDC.
« Nous allons rendre public le livre blanc sur les violations des droits de l’homme avec le ministre de la communication, Patrick Muyaya», a-t-il précisé.
Le lancement de ces activités a connu la participation de la ministre du Genre, Famille et Enfants, de quelques députés nationaux, de l’ambassadeur du royaume d’Espagne en RDC, de la Directrice adjointe du Bureau conjoint de Nations unies pour les droits de l’homme, de la coordinatrice du comité interministériel des droits de l’homme et la représentante du bourgmestre de la commune de la Gombe.
Djo Kabika