Le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, interpelle le Conseil de sécurité des Nations-Unies quant à l’agression de son pays par le Rwanda.
Depuis septembre dernier, le gouvernement congolais a demandé au Conseil de sécurité d’examiner le rapport des experts onusiens qui avaient confirmé le soutien du Rwanda aux rebelles du M23. Ce qui n’est pas encore fait jusqu’à ce jour.
Lundi devant les ambassadeurs accrédités en RDC, le chef de l’État congolais a réitéré cet appel, réclamant des sanctions individuelles et collectives contre les autorités rwandaises les responsables du M23.
« Continuer à cacher la vérité déjà connue de tous et refuser de débattre de ce rapport pour couvrir les auteurs de ces crimes abominables c’est encourager l’impunité », a-t-il affirmé, accusant l’État rwandais de « bafouer le droit international et commettre des crimes ainsi que des violations graves des droits de l’homme au Nord-Kivu ».
Par ailleurs, Félix-Antoine Tshisekedi a renouvelé son attachement aux processus de paix de Luanda et de Nairobi et a réitéré sa confiance aux médiateurs désignés dans cette crise.
A Luanda, le M23 était sommé de quitter les positions qu’il occupe dans le Nord-Kivu au plus tard le 15 janvier dernier. Ultimatum expiré, la rébellion continue au contraire de gagner de nouvelles positions. La semaine dernière, elle s’est emparée de Kitshanga, dans le territoire de Masisi.
Socrate Nsimba