Marthorel Diangenda, c’est son nom, a annoncé qu’il sera candidat à l’élection présidentielle prévue en République démocratique du Congo le 20 décembre de cette année.
« Je ne viens pas en politique “en fils de Diangenda ” ou en “petit-fils de Kimbangu”, je suis juste un Congolais qui constate que le Congo va mal et les Congolais encore plus mal à cause de l’impérialisme un terme extensible qui désigne notamment l’argent, la finance qui achète tout, qui tue, qui corrompt les consciences… ». C’est avec ces mots que Marthorel Diangenda a, devant la presse la semaine dernière à Nantes (France), justifié sa décision de se présenter à la prochaine présidentielle prévue le 20 décembre en République démocratique du Congo.
Dans cette région française, il était venu installer une représentation de Défi Kongo, son parti politique qui, dit-il, va aligner les candidats à tous les niveaux.
« Il y a Kimbangu le prophète et Kimbangu le héros national. Kimbangu a passé 30 ans en prison, recevant quotidiennement 120 coups de fouet parce qu’il avait engagé une action militante courageuse en s’opposant à un système politique d’asservissement des Congolais. C’est ce combat, cette résistance et toute l’idéologie qu’il nous a léguée qui fondent notre action », affirme-t-il.
Marthorel Diangenda voudrait imposer dans le pays ce qu’il qualifie de « Kimbanguisme politique ». C’est-à-dire, réformer l’individu, la famille, la société et l’État.
« Permettez-moi de rêver, car nous avons l’obligation impérieuse de servir la vérité dont nous avons conscience, c’est cela le kimbanguisme politique que nous voulons inventer », assure-t-il.
L’église Kimbanguiste représente une importante communauté religieuse en RDC avec des millions de fidèles. Généralement, cette église a souvent soutenu des candidats au pouvoir lors des élections. C’est surtout elle qui avait porté la candidature de Denis Kadima à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Va-t-elle, cette fois-ci, soutenir un Kimbangu au détriment de Felix-Antoine Tshisekedi ? Reste surtout à savoir si Marthorel Diangenda ira jusqu’au bout de son ambition.
Socrate Nsimba
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