« Les jeunes et les femmes pour la paix grâce à l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive et aux interventions contre la violence basée sur le genre ». C’est l’intitulé du projet que le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) exécute depuis janvier dernier.
Ce projet, officiellement lancé ce jeudi à Kinshasa, vise à améliorer le bien-être des populations déplacées et retournées dans la province du Nord-Kivu grâce à des activités de consolidation de la paix. Il vise également l’amélioration de l’accès aux informations sur la prevention de la violence liée au sexe, la santé sexuelle et reproductive et les services de qualité.
Financé à hauteur de 1,6 milion de dollars par le Japon, ce projet sera mené dans les zones de santé de Nyiragongo, Karisimbi et Kirotshe, dans la province du Nord-Kivu.
Pour sa mise en œuvre, l’UNFPA va s’appuyer sur ses partenaires comme Caritas de Goma (CADEGO) et Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI), eux-mêmes appuyés par des organisations communautaires tenues par des jeunes.
Au total, 112 600 personnes, dont 40 000 adolescents et 30 000 hommes sexuellement actifs, 30 000 femmes en âge de procréer dont 6 000 femmes enceintes, 6 000 nouveau-nés et 600 survivants de la violence basée sur le genre sont ciblés.
« La mise en œuvre des interventions stratégiques de ce projet va permettre de renforcer la résilience des communautés pour prévenir la radicalisation et contribuer a la construction d’une paix durable; améliorer la prévention et la réponse à la violence sexiste; améliorer la disponibilité et l’accès aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité pour les femmes, les adolescents et les jeunes dans la zone ciblée», déclare le Représentant de l’UNFPA, Dr. Eugène Kongnyuy.
La crise humanitaire dans la province du Nord-Kivu rend les jeunes et les femmes vulnérables à une multitude de risques, notamment en matière de santé. Selon la coordination provinciale, les besoins non satisfaits en matière de planification familiale s’élèvent à 27% chez les femmes mariées, et 7% chez les jeunes, avec une disparité importante selon les régions et les circonstances, y compris les situations d’urgence.
Quant aux violences basées sur le genre (VBG), au mois de mars dernier, la Division provinciale du Nord Kivu a enregistré une augmentation de 37% des violences par rapport à l’année dernière.
L’exécution de ce projet va s’étendre sur une année, avec le concours des professionnels de la santé pour pallier aux problèmes des populations du Nord-Kivu.
Yvette Ditshima