La députée nationale Christelle Vuanga a déposé ce jeudi, au bureau de l’Assemblee nationale la proposition de loi sur la prévention et la protection des drépanocytaires.
« La quintessence, ce sont deux mots : la prévention et la protection. La prévention pourquoi parce que la RDC est le troisième pays le plus affecté mondialement et le deuxième pays en Afrique après le Nigeria, avec un grand nombre de drépanocytaires. Mais malheureusement, jusque-là il n’y a pas de vraies décisions spécifiques, des vraies politiques étatiques pour essayer de réduire cette maladie ou cette déformation génétique », a expliqué Christelle Vuanga à la presse.
Et d’ajouter en ce qui concerne le volet protection :
« Nous avons constaté que contrairement aux personnes atteintes du VIH-Sida ou de la tuberculose, les drépanocytaires ne reçoivent pas des médicaments gratuitement. Dans notre loi, nous avons proposé des pistes à l’État. La première c’est de donner les médicaments gratuits », a-t-elle ajouté.
Dans son texte, Christelle Vuanga prévoit à ce que les enfants de zéro à 10 ans, des femmes enceintes et des personnes de troisième âge soient concernées par la gratuité des médicaments.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte que dans bon nombre de pays, une proportion de 10% à 40% de la population est porteuse d’un gène drépanocytaire. Dans une stratégie pour la région africaine parue en 2011, elle estime à au moins 2% le taux de prévalence de la maladie dans ces pays.
La RDC est deuxième pays d’Afrique le plus touché par la drépanocytose, avec une prévalence estimée à 2 % chez les nouveau-nés.
Il y a deux ans, le pays s’est doté d’un Plan stratégique de lutte contre la drépanocytose. Objectif : intégrer la maladie au paquet minimum des soins d’ici 2022.
Yvette Ditshima