Plusieurs étudiants de différents instituts supérieurs et universités, réunis au sein de la Représentation des étudiants du Congo (REC), sont descendus dans la rue ce lundi à Goma pour exprimer leur soutien aux Forces armées de la RDC (FARDC) engagées sur la ligne de front contre le M23 soutenu par le Rwanda.
Aussi, exige-t-il le départ des troupes de la force regionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) pour sa « passivité et son inaction » face aux groupes armés au Nord-Kivu dont le M23.
De l’entrée du camp Katindo jusqu’au gouvernorat de province en passant par l’entrée président, ces étudiants en colère avec des banderoles, affiches et calicots ont déploré la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
« Le contexte sécuritaire dans notre province devient de plus en plus chaotique », a dit Wilfried Akilimali Linja, président des étudiants du Nord-Kivu, au micro de INFOS.CD.
Il a indiqué par ailleurs que l’insécurité au Nord-Kivu a affecté plusieurs étudiants « qui étudiaient et vivaient grâce aux revenus de leurs parents qui étaient dans des villages mais actuellement se trouvent dans des camps des déplacés et incapables de subvenir aux besoins de leurs enfants étudiants ainsi qu’aux frais académiques ».
Il a estimé qu’il est « très urgent et important que les autorités envisagent un mécanisme d’accompagnement de ces étudiants ».
Arrivé au niveau du gouvernorat de province, des éléments de la police ont fait usage des gaz lacrymogènes ainsi que de tirs de sommation pour disperser ces étudiants. Cela n’a pas empêché les manifestants de lire et de déposer leur mémorandum. Cette marche était interdite par des autorités sur place.
Depuis quelques semaines, des manifestations sont organisées dans la ville de Goma par différentes couches sociales à la suite de la persistance de l’insécurité au Nord-Kivu. Des voix s’élèvent pour dire non à la progression des rebelles M23 dans des territoires du Nord-Kivu et exiger le depart des forces de l’EAC.
Fidèle Kitsa