Le parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) de Martin Fayulu a clôturé lundi les travaux de son Conseil national, convoqué pour « Sauver la RDC du danger ».
Ce mercredi, le parti a rendu publiques les résolutions des cinq jours « d’intenses réflexions », appelant notamment à la « levée rapide » de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Ce régime particulier, qui a été proclamé en mai 2021, a remplacé les institutions civiles par des institutions militaires pour « mettre rapidement fin à l’insécurité qui décime quotidiennement la population locale ».
Une année et demi plus tard, le régime a été « allégé », sur décision du président de la République annoncée en octobre dernier.
Pour le parti de Fayulu, la levée de l’état de siège pourra permettre de « stabiliser l’Est de la RDC » si elle est accompagnée d’une « pression soutenue », notamment le « renforcement du soutien opérationnel aux FARDC ».
Fayulu veut que l’armée congolaise puisse être dotée de toutes « les ressources nécessaires pour (ses) opérations ». Ce qui passe, selon lui, par l’optimisation de la chaîne de commandement et l’amélioration des conditions de vie des soldats et de leurs familles.
Après avoir analysé de manière minutieuse la conjoncture politique et sécuritaire nationale, le parti de Fayulu a également exigé la « rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda et la fermeture de toutes les frontières avec ce pays ».
Une demande qui prend à contre-pied la position de Félix Tshisekedi qui avait préconisé, au cours d’un récent échange avec la presse, le maintien des canaux diplomatiques avec Kigali, tout en conditionnant une rencontre entre lui et Kagame par le retrait des troupes rwandaises, agissant sous le label M23, du territoire congolais.
Pour Fayulu, le gouvernement congolais devra désormais passer à la vitesse supérieure en traquant les leaders du M23 avec l’émission des mandats d’arrêt international.
Djesany Sundi