L’Union européenne a élargi le cercle des personnalités placées sous un régime des « mesures restrictives » pour leur implication dans la déstabilisation de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC.
Huit nouvelles personnalités ont rejoint ce cercle. Parmi elles, Justin Bitakwira, ancien ministre de Développement rural, sanctionné pour ses discours qui « incitent à la violence et encouragent la discrimination et l’hostilité à l’égard de la communauté Banyamulenge, ciblée et attaquée par des groupes armés ».
Le porte-parole du M23, Willy Ngoma, est lui aussi sanctionné à cause de « ses fonctions dirigeantes » qui lui permettent ainsi de « contribuer à la planification, à la direction ou à la commission des actes constituant de graves violations des droits de l’homme ou atteintes à ces droits en RDC ».
L’homme d’affaires belge Alain-François Goetze paye pour avoir « tiré profit du conflit armé, de l’instabilité ou de l’insécurité en RDC en se livrant à l’exploitation et au commerce illicites de ressources naturelles ».
Outre ces trois, les sanctions de l’UE visent également 5 autres personnalités. Notamment Zorro Midende de FDLR, Meddie Nkalubo allias Mohammed Ali de l’ADF, Joseph Nganzo Olikwa Tipi, colonel des FARDC, Désiré Lokana Lokanza de CODECO ainsi que William Yakutumba, fondateur du mouvement Maï-Maï Yakutumba.
Les mesures restrictives contre ces personnalités ont une durée d’un an. Elles auront cours jusqu’au 12 décembre prochain.
Elles portent notamment sur l’interdiction de pénétrer le territoire de l’UE, le gel des avoirs, l’interdiction pour les citoyens et les entreprises de l’UE de mettre des fonds à la disposition des sanctionnés.
DM