Dans un communiqué publié mercredi, le gouvernement congolais accuse l’armée rwandaise et les rebelles du M23/AFC de continuer à commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dans les zones sous leur occupation à l’Est du pays.
D’après Kinshasa, les opérations de traque menées du 10 au 13 mai dans plusieurs localités, notamment à Goma, dans les territoires de Nyiragongo et Masisi précisément dans les quartiers de Ndosho, Mugunga, Lac Vert, Katoyi, Majengo, Sake et Kimoka ont été marquées par une vague d’atrocités. Le gouvernement évoque notamment l’assassinat de plus d’une centaine de personnes, l’enlèvement de plusieurs milliers d’hommes et de jeunes garçons embarqués de force vers des destinations inconnues, ainsi que des cas répétés d’exécutions sommaires, de viols, de tortures, de pillages et de violations massives de la liberté de circulation. Des structures sanitaires ont également été prises pour cibles, au mépris du droit humanitaire.
Le gouvernement déplore également des actes de persécution visant des réfugiés, ainsi que l’installation illégale de familles rwandaises munies de documents d’identité délivrés par Kigali sur le sol congolais.
Pour Kinshasa, ces actes constituent une violation manifeste de plusieurs instruments juridiques internationaux, notamment la Charte des Nations unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine, la Convention de Genève relative à la protection des réfugiés et la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ces accusations surviennent alors même que la RDC et le Rwanda sont engagés dans un processus de paix sous la médiation des États-Unis. Les deux parties ont déjà soumis leurs propositions à Washington. Cependant, malgré ces efforts diplomatiques, les hostilités se sont intensifiées sur le terrain, le M23/AFC ayant même élargi son emprise territoriale au cours des derniers jours.
Dieumerci Diaka