La requalification jeudi, par le président Tahisekedi de l’état de siège, instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’ Ituri n’est pas pas bien accueillie par la société civile.
A INFOS.CD, le coordinateur de la société civile force-vive de l’Ituri, Dieudonné Losso, estime que le président de la République a manqué des réponses appropriées à la demande de la population.
« Lors de la Table ronde tenue du 14 au 16 août 2023 à Kinshasa, la population de ces deux provinces avait demandé la levée pure et simple de l’état de siège », a déclaré Dieudonné Losso.
Pour lui, la levée de « l’état de siège ne signifie pas que les militaires vont suspendre leurs activités ou ils seront retirés de ces provinces là. Mais plutôt que la période de la levée de l’état de siège serve à renforcer les opérations militaires dans des secteurs opérationnels qui existent dans des provinces ».
La province de l’Ituri est depuis 2017, la cible des groupes armés.
« On s’attendait à ce qu’on puisse renforcer les opérations militaires et qu’on donne des équipements militaires pour traquer tous ces miliciens qui ne vont pas obtempérer à l’ordre », a déclaré Dieudonné Losso.
Jeudi 12 octobre tard dans la nuit, le président Tshisekedi a, dans une adresse sur les antennes de la télévision nationale affirmé avoir résolu de requalifier l’état de siège, qu’il a instauré depuis mai 2021, avec quelques mesures d’accompagnement, parmi lesquelles la levée du couvre-feu.
Giscard Havril Mane