Le 14 novembre 1996, l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) s’empare du camp des réfugiés de Mugunga dans la province du Nord-Kivu.
Il fut le plus grand camp de réfugiés au monde à cette époque, avec plus d’un million de déplacés principalement les Hutus venus du Rwanda. Mugunga était aussi le symbole de la résistance des ex-FAR/Interahamwe qui combattaient le régime Tutsi de Paul Kagame.
Selon le rapport Mapping, après la chute de la ville de Goma le 1er novembre 1996, les ex-FAR/Interahamwe en provenance d’autres camps déjà saccagés par l’AFDL ainsi que des groupes armés Maï-Maï originaires de Sake avaient assuré la résistance à Mugunga, bloquant les militaires de l’AFDL à 7km du camp de Mugunga.
Mais le 12 novembre, après avoir conclu une alliance avec les Maï-Maï locaux, les militaires de l’AFDL prennent le contrôle des collines entourant Sake, encerclant ainsi les réfugiés et autres combattants ex-FAR/Interahamwe amassés entre le camp de Mugunga et la cité.
Et ce 14 novembre que les forces de l’AFDL tirent à l’arme lourde de manière indiscriminée sur le camp et ses environs pendant 6 heures tuant des réfugiés. Dans l’après-midi, après de violents combats, les ex-FAR/Interahamwe brisent l’encerclement et prennent la fuite en direction de Masisi.
Lorsque les militaires de l’AFDL entrent dans le camp, ils ordonnent aux réfugiés encore présents de rentrer au Rwanda. Environ 600.000 réfugiés terrorisés acceptèrent de repartir vers le Rwanda, alors que plus de 300.000 autres s’enfonçaient dans l’intérieur du Zaïre.
DM