Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé jeudi de sanctionner les pourvoyeurs des milices, opérant à l’Est de la République démocratique du Congo.
La décision a été annoncée ce vendredi sur les ondes de la Radio Okapi par le président du comité des sanctions de l’ONU, Michel-Xavier Biang, en séjour en RDC.
« Toute entité ou autorité qui soutient les groupes armés qui opèrent notamment dans l’Est de la RDC peut être sanctionnée par le Conseil de sécurité des Nations-Unies, si tous les faits sont documentés », a-t-il fait savoir.
Le comité des sanctions du Conseil de sécurité est chargé de recueillir les informations sur l’origine et la circulation des armes.
Durant cette mission qui l’amènera au Rwanda et en Ouganda, Michel-Xavier Biang entend s’informer sur l’origine des armes à disposition des groupes armés qui écument paix à l’Est de la RDC, notamment le M23.
« Nous allons vers un certain nombre de pays voisins pour comprendre comment est-ce que ces groupes armés font pour s’armer, et avoir les armements sophistiqués. Toutes les informations que nous allons recueillir, nous allons les porter à la connaissance du Conseil de sécurité de l’ONU pour que les décisions éclairées puissent être prises », a renchéri Michel-Xavier Biang.
Le comité des sanctions de l’ONU va aussi documenter les cas de violation de droits de l’homme, des violences sexuelles commises dans la partie Est de la RDC.
Après des échanges mercredi avec le président du Sénat congolais, le président du comité des sanctions de l’ONU a réaffirmé que l’embargo sur les armes ne concerne que les groupes armés et non le gouvernement congolais.
Yvette Ditshima