Le président du conseil d’administration du Cadastre minier (CAMI), Crispin Mbindule, s’est exprimé, vendredi au micro de quelques médias de Kinshasa, pour dénoncer la participation de certaines sociétés minières congolaises au financement du M23 et de l’Alliance fleuve Congo (AFC), mouvement rebelle de Corneille Nangaa.
Selon Crispin Mbindule, Nangaa s’appuyerait sur « certaines sociétés minières du Haut-Uele » pour trouver des fonds nécessaires au financement de son mouvement.
« Ces sociétés sont gérées par des personnes interposées. Nous allons dévoiler leurs noms et nous allons proposer au ministère de tutelle le retrait de leurs droits miniers », a-t-il promis.
CAMI va en même temps saisir le ministère des Mines pour demander « le retrait des droits miniers » accordées aux sociétés impliquées dans le financement du M23 au nom de Corneille Naanga.
« Nous ne pouvons pas accepter que Monsieur Naanga puisse utiliser la richesse du pays contre le peuple congolais », a ajouté Crispin Mbindule.
Corneille Nangaa, dont la dernière sortie publique remonte à une vidéo postée le 31 décembre dans laquelle il menaçait de faire un assaut sur Kinshasa, s’est allié au M23 pour créer l’Alliance fleuve Congo. Selon lui, 15 partis politiques, 267 personnalités politiques, 23 mouvements citoyens, et 41 structures de la société civile ont adhéré à sa démarche.
Yvette Ditshima