L’insécurité bat son plein au Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, dans la province du Kwango, suite au conflit communautaire opposant les communautés Teke et Yaka.
Vendredi au cours de la réunion hebdomadaire du gouvernement, Adèle Kahinda, ministre d’État en charge du Portefeuille, a rapporté des « spoliations des biens » dans ce domaine public et des « homicides » des agents affectés au service minimum. Cette situation s’est envenimée depuis le début de l’année en cours avec les incursions, dans le site du Parc, des parties en conflit.
Ces incursions et les feux de brousse enregistrés ces dernières semaines ont causé « des dégâts au niveau des serres et des semoirs ainsi que dans les entrepôts où sont logés des engins et plusieurs containers ».
En attendant la fin du procès en cours, le gouvernement promet de diligenter une mission mixte pour une « analyse approfondie de ce patrimoine de l’État ».
Situé à 220 km à l’Est de la ville Kinshasa, le parc de Bukanga Lonzo, à cheval sur les provinces du Kwango et du Kwilu, s’étend sur environ 80 000 hectares. Il compte six villages, quatre fermes et une population avoisinant les 4 500 habitants. Lancé en 2014 dans le cadre d’un partenariat public-privé entre le gouvernement et une société sud-africaine, Africom Commodities, ce parc devait utiliser son étendue pour la production de maïs et autres cultures.
Près de 100 millions de dollars du Trésor public ont été injectés dans le projet avant son effondrement en 2017 suite, officiellement, à des « coûts élevés et le manque de fiabilité des plans et des paiements du gouvernement ».
A ce jour, le Premier ministre de l’époque et porteur du projet, Matata Ponyo, ainsi qu’un sujet sud-africain Gobbler, sont jugés pour détournement devant la Cour constitutionnelle.
Djesany Sundi