Dans un communiqué ce mardi, le Mouvement du 23 mars (M23) a indiqué ne pas être concerné par le processus de désarmement et de cantonnement.
Le mouvement rebel soutenu par le Rwanda, selon Kinshasa et les différents rapports des experts onusiens, réclame plutôt un dialogue direct avec les autorités de Kinshasa.
« Sans équivoque, le M23 a fait tout ce qu’il lui a été demandé et n’attend que le dialogue direct avec le gouvernement de Kinshasa selon l’esprit et la lettre du communiqué du 20ème Sommet des chefs d’Etat, tenu le 4 février à Bujumbura, au Burundi. Cependant, il n’est pas concerné par le processus de DDR et cantonnement à ce stade », signé Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du mouvement.
Le groupe armé proche du Rwanda accuse au même moment le régime de Kinshasa de violer le cessez-le-feu et de commettre plusieurs violations des droits d’enfants.
Le gouvernement congolais a toujours refusé catégoriquement toute idée de dialogue avec cette rébellion qu’il considère comme un groupe terroriste.
Sous l’encadrement de la Force régionale de l’EAC, il est pourtant prévu que les éléments du M23 soient cantonnés en province du Maniema, après leur désarmement.
Mais la libération de certaines zones occupées par la rébellion pour les confier aux Forces régionales n’a été qu’une farce. Les rebelles ont continué à imposer leur présence de ces zones, en cohabitant avec les éléments de la Force régionale. De quoi provoquer l’agacement des autorités congolaises qui espèrent qu’en septembre, la Force régionale va se déployer au terme de son deuxième mandat de six mois et laisser place à une force de la SADC.
Giscard Havril Mane