Au cours du 22e Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), tenu à Nairobi, ceux-ci ont décidé de la prorogation du mandat des forces militaires de cette organisation sous-régionales déployées en RDC pour y rétablir la paix.
Ce mandat est prorogé pour une période supplémentaire de trois mois allant du 9 septembre au 08 décembre prochain.
Le communiqué ayant sanctionné ce sommet souligne que les chefs d’Etat de l’EAC reviendront sur cette question « en attendant un rapport d’évaluation du conseil des ministres ».
En août, une réunion extraordinaire des ministres de la Défense de 7 pays de l’EAC, tenue à Nairobi, au Kenya, avait recommandé le maintien des troupes de la Force régionale au-delà du 8 septembre afin de consolider les progrès réalisés sur le terrain.
Avis partagé par le président de l’EAC, le Burundais Evariste Ndayishimiye, lors de sa récente visite à Kinshasa, soutenant que « ce n’est pas le moment de renvoyer la force régionale de l’EAC ».
Pourtant, cette force est de plus en plus impopulaire et accusée de ne pas combattre les groupes armés qui, en dépit de leur présence, n’ont cessé de commettre massacres et exactions.
Le président congolais, Félix Tshisekedi, semble, lui aussi, vouloir tourner le dos à cet force régionale. En juin dernier, il avait publiquement accusé des troupes de l’EAC d’être complaisantes vis-à-vis des M23 et de cohabiter avec les rebelles. Ainsi, il avait appelé à l’évaluation profonde de l’impact des actions menées par les troupes de l’EAC sur le territoire congolais.
Yvette Ditshima