La situation sécuritaire précaire dans le Nord-Kivu, à l’Est de la RDC, n’a pas que favoriser les déplacements des populations et autres dégâts déplorés, mais aussi la prostitution des femmes et jeunes filles.
Ce constat « choquant » a été fait par Pramila Patten, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en charge des questions de violences sexuelles, en visite à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Cette prostitution est pratiquée aussi bien dans des camps des déplacés qu’à leurs alentours par ces femmes, « contraintes » d’y recourir pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs dépendants.
Pramila Patten a noté « l’existence de nombreux lieux communément baptisés maisons de tolérance » où le plus vieux métier est pratiqué « en échange de quelques centaines de francs ».
La résurgence de l’insécurité au Nord-Kivu, à la suite de la réactivation des rebelles M23, auteurs de nombreuses exactions à l’instar des ADF, Maï-Maï et autres, a provoqué, depuis plus d’un an, des déplacements massifs des populations vers des coins de la province où la paix règne encore, quoi que l’épée de Damoclés continue de peser sur ces lieux d’abri.
Logées dans des camps des déplacés, dépourvues quasiment d’assistance humanitaire conséquente, des familles se sentent abandonnées à leur triste sort. Les parents se retrouvent ainsi contraints à recourir à des pratiques parfois immorales comme la prostitution, et les enfants à exercer tôt un métier en lieu et place d’aller à l’école.
LOI