Après trois mois de saison sèche, la pluie reprend de plus en plus son droit dans la partie Ouest de la RDC.
Au quartier Ndanu dans la commune de Limete, ainsi que dans la plupart de quartiers de Kinshasa, la réalité après chaque averse fait mentir l’adage selon lequel « après la pluie, c’est le beau temps ».
A Ndanu, c’est la désolation qui succède à la pluie.
Celle qui s’est abattue lundi matin sur Kinshasa a rendu la vie encore plus difficile aux usagers de la route principale de ce quartier qui mène vers « localité », terminus des bus.
La route étant complètement détériorée, il est impossible d’éviter la boue pour avancer. Triste réalité aussi bien pour les engins roulants que pour les piétons.
A la base de cette situation, des caniveaux bouchés par des ordules de toutes sortes qui y empilent. A défaut pour l’eau de la pluie et des eaux usées de couler dans les caniveaux, elle se sont frayées un autre chemin non sans provoquer des flaques à différents niveaux de la route et conduire progressivement cette dernière vers sa détérioration complète.
« On avait curé les caniveaux, mais ce matin, les eaux ont débordé », a confié Esther [nom d’emprunt], la vingtaine occupée à vendre ses légumes sur Mwepo en dépit du spectacle désolant offert par la pluie.
Elle est tout de même affectée par la situation, tant qui ne facilite ni l’étalage des produits moins encore que les clients s’arrêtent pour acheter.
« Depuis le matin, je n’ai pas bien vendu. Les personnes préfèrent ne pas nous acheter parce qu’on vend au milieu des boues », a déclaré la jeune vendeuse.
Les motard aussi sont affectés, à en croire Willy, un usager habituel de la route Ndanu.
« Nous, motards, sommes contraints de faire passer nos engins dans la boue. Ce qui nous coûte beaucoup de carburants et au pire nos disques. Mais, on n’a pas de choix », a-t-il dit.
En réalité, les motards ont un choix : doubler voire tripler le prix de la course. Willy l’a reconnu et a défendu que c’est pour « compenser » les gros efforts fournis pour conduire dans une route qui n’existe plus et les pertes qui en découlent.
Japhet Mukoko (stagiaire)