L’ambiance a été morose ce lundi devant les installations de la société Mega Congo, productrice de l’eau embouteillée « American water ».
Les ouvriers de cette société, située au quartier Ndanu dans la commune de Limete, ont refusé de participer à la production du jour pour manifester afin de réclamer un meilleur traitement salarial.
Une centaine de travailleurs, journaliers et temporaires mêlés, ont brûlé des pneus devant les installations de « Mega Congo », bravant l’intervention des éléments de la Police.
Ces manifestations, à en croire certains ouvriers, est une manière de faire la pression sur la hiérarchie pour tenir sa promesse de revalorisation salariale des agents, faite en décembre dernier.
« Eux-mêmes nous avaient promis d’augmenter notre salaire en 2024. C’était en décembre. Voilà maintenant deux mois, nous touchons le même salaire qu’en 2023 », a confié Job [nom d’emprunt], journalier, qui dit toucher 7.500 francs congolais (environ 2,7$) pour 8 heures de service.
C’est « trop peu », estime-t-il.
A ses côtés, des agents, détenteurs d’un contrat temporaire, qui, en plus de la revalorisation salariale, dénonce le non respect des termes du contrat.
« On touche 300.000 francs congolais (un peu plus de 110 dollars) par mois. Mais bizarrement, il arrive de fois où on vient au travail, les chefs nous disent qu’il n’y a pas de tâche et nous renvoient. Mais, à la fin du mois, ils retranchent quand-même dans notre salaire l’argent des jours où il n’y avait pas travail », a déploré un agent temporaire, la trentaine, non sans appeler à l’implication des autorités publiques pour le respect strict des termes du contrat de travail avec le patronat de Mega Congo.
Japhet Mukoko (stagiaire)