Quatre détenus sont décédés en quatre jours, soit du 3 au 7 mai, à la prison centrale de Kenge, en province du Kwango, suite à des maladies.
La société civile locale, qui a délivré ces chiffres, évoque également d’autres causes, notamment la surpopulation et la malnutrition.
Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation provinciale de la société civile du Kwango, qui s’est exprimé ce vendredi sur les antennes de Radio Okapi, a indiqué que huit autres prisonniers sont dans un état critique.
Il a invité le gouvernement congolais à désengorger la prison, à fournir de la nourriture et des médicaments aux prisonniers.
« La prison centrale de Kenge, conçue pour cinquante prisonniers, compte actuellement 268 détenus, dont seulement 77 ont été condamnés. Les 191 autres sont des prévenus en attente du jugement », a-t-il déploré.
Il a insisté sur l’importance de réhabiliter la prison de Feshi, qui est plus spacieuse et sollicite la libération de certains détenus et prévenus.
Pour le ministre provincial des droits humains du Kwango, Adelard Nkisi, il ne s’agit pas de 4 décès mais plutôt de 3. Il a cependant indiqué que la prison de Kenge n’a pas reçu de subvention alimentaire depuis plus de quatre mois. Il a fustigé entre autres la lenteur de la justice, le manque de magistrats dans la province et aussi les conditions carcérales déplorables.
Nombreuses prisons de la RDC sont dans un état vétuste et aussi surpeuplées. Le gouvernement a entamé le processus de désengorgement de quelques-unes de ces maisons carcérales. À Kinshasa, 1700 prisonniers ont été libérés de février à ce jour.
Giscard Havril Mane