La cité de Sake, située dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, abrite des milliers des déplacés ayant fui les combats armés entre les FARDC et les rebelles du M23. Ces déplacés, estimés à plus de 20.000 personnes, ont élu domicile dans divers sites où ils vivent dans des conditions très précaires, selon Thomas Olebanga, Responsable d’intervention chez Médecins sans frontières (MSF).
Ce dernier, dans une vidéo tournée par l’organisation internationale et diffusée ce jeudi sur son compte Twitter, a révélé que dans l’un des sites de déplacés, plus de 7.000 personnes utilisent une seule et même latrine.
Ce qui favorise l’expansion des maladies hydriques, dont le choléra.
En 5 jours, a-t-il fait savoir, 50 cas de choléra ont été soignés par les équipes de MSF à la suite de l’installation d’une unité de traitement de choléra dans la zone de santé de Sake.
Outre le choléra, a révélé Thomas Olebanga, des cas de rougeole ont également été notifiés.
« Sans un support conséquent, la situation va se dégénérer. Les actions des acteurs humanitaires devraient se focaliser sur le volet eau, hygiène et assainissement, dans la construction des latrines, la mise en place des points d’eau pour cette population afin de prévenir des maladies », a-t-il recommandé.
Laurent Omba