Médecins Sans Frontières (MSF) rapporte, dans un rapport consulté ce mardi par INFOS.CD, avoir pris en charge plus de 670 victimes des violences sexuelles dans les sites de déplacés aménagés autour de la ville de Goma, au Nord-Kivu, dans la période allant du 17 au 30 avril 2023.
Ces victimes sont pour la plupart des personnes ayant fui les affrontements entre les FARDC et rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru.
Selon les statistiques, plus d’un million de personnes se sont déplacées depuis le début de ce conflit en mars 2022. Parmi elles, plus de 600 000 ont trouvé refuge dans des camps des déplacés de Bulengo, Lushagala, Kanyaruchinya, Eloime, Munigi et Rusayo, près de Goma.
« Ces chiffres choquants témoignent de l’extrême vulnérabilité et des risques des violences auxquels sont exposées les personnes déplacées. Près de 60% des victimes ont été agressées moins de 72 heures avant de se présenter à MSF », indique le rapport tout en déplorant l’ampleur “catastrophique“ de ces violences.
Le même document souligne que la majorité de victimes dit avoir été agressée lors des déplacements hors des sites des déplacés, à la recherche de bois de chauffage et de la nourriture.
Dans les sites des déplacés Rusayo, Bulengo et Kanyaruchinya, plus de la moitié des victimes ont également rapporté aux équipes MSF avoir été agressées par des hommes armés.
Dieumerci Diaka